christine sefolosha est née à montreux en suisse et à vécu 9 ans en afrique du sud comme jeune adulte dans les années 70. elle vit et travaille à son atelier de montreux, suisse.
elle peint ombres et esprits. dans son imagerie, peinture fluide faite de boue, goudron, de pigments, d'encre, et de craie. ce qui émerge n'est pas une créature mais son essence, n'est pas un visage mais de la puissance.
le travaille de christine sefolosha évoque le mythe, la métaphore, et les histoires anciennes, assignant à celles-ci le rôle d'un griot d'une tribu intemporelle. dans beaucoup de tribus africaine, celui qui communique n'est pas seulement conteur, il est lien tangible avec le passé, quelqu'un de proche qui, vivant au sein de la communauté, peux vous toucher avec ses histoires et des révélation sur qui vous êtes.
"dans les temps anciens, quand les hommes et les animaux vivait sur terre, il n'y avait pas de différence, tous parlait la même langue" (eskimos nettsikk). avec le temps, beaucoup d'humains ont "oublié" que l'observation et l'écoute étaient le chemin de la communication. dans la société urbaine contemporaine, les gens sont émerveillés et surpris par les histoires d'humains qui peuvent communiquer avec des animaux; d'autres savent que cela a toujours été possible. il est probable q'il y a quelque siècles. lorsque des groupes culturels divergents se rencontraient, ceux qui parlaient en termes concrets pensaient que l'idée de parler aux animaux relevait de la folie. ceux qui avaient une vue plus large de la "communication" trouvaient ces hommes pitoyables.
christine sefolosha peint os, fourrure, chaire et esprit dans le même plan. l'oiseau est mammifère, est reptile, est fantôme. une sensation d'un temps distant, perdu sature les images.
ces images sont rempli d'espoir. en cherchant au fond de mares d'encre, elle trouve non pas la buse et l'hyène, mais aussi le caribou et la grue.
leslie umberger
extrait du livre "phantome"
traduit par catherine Vaughan